#308 Les yeux de Léon de Jo Ann Von Haff

Caissière dans une supérette, Anaëlle s’est résignée à son sort. Elle n’a pas d’amis, pas de rêves, et tous les jours se ressemblent. Alors que la vie s’acharne une nouvelle fois sur elle et qu’elle est au plus bas, elle va nouer une relation inattendue avec Léon, l’un de leurs clients réguliers, qui ne passe jamais à sa caisse sans un mot gentil et son éternel sourire.
Pourquoi Léon sourit-il ? Pourquoi est-il toujours d’aussi bonne humeur ? Anaëlle se le demande bien, d’autant que Léon est aveugle. À ses côtés, elle apprendra à « voir » le monde avec les yeux de Léon, et peut-être découvrira-t-elle le secret de son bonheur…

Note: 4.5/5

Mon avis:

Première surprise pour moi, l’histoire se passe à Montpellier! Du coup c’était génial de visualiser les lieux lors de leurs descriptions!

L’histoire en elle-même traite de deux sujets essentiels: la solitude humaine et le handicap. C’est très joliment traité, avec finesse délicatesse et humour.

Anaëlle est terriblement seule. Le sort semble s’acharner sur elle. Elle n’a aucune vie sociale, aucune famille et voilà qu’elle perd encore le peu qui lui garde un reste de dignité. A force de vouloir être invisible, les gens ne la voit même plus.  Bourrée de complexes, introvertie, Anaëlle est au plus bas jusqu’à ce que Léon la voit.

Et si je dis « la voit » alors qu’il est aveugle, c’est parce que c’est vraiment ça. Léon est peut-être aveugle mais il sait cerner les gens et les comprendre. Il sait aussi les écouter. Il est plein d’allant, optimiste, et parfaitement autonome. Et même si il est entouré par un frère et une mère particulièrement envahissants, il mène sa vie comme il l’entend! Mais le fait qu’il soit aveugle lui a permit d’ouvrir tous ses sens. Il fait preuve aussi de beaucoup d’empathie et c’est avec beaucoup de gentillesse qu’il va s’occuper d’Anaëlle.

Peu à peu, les deux jeunes gens vont apprendre à se connaître. Anaëlle va comprendre que certes, elle n’a personne dans son entourage, mais le fait qu’elle se soit coupée du monde elle aussi l’empêche de faire des rencontres. La jeune femme va donc s’ouvrir aux autres. Elle va prendre confiance et relever la tête.

Ensemble, Anaëlle et Léon vont apprendre à se découvrir et affronter leurs pires craintes. J’ai trouvé certains passages vraiment très touchants d’ailleurs.

J’ai passé un très bon moment bien que trop rapide. J’aurai aimé continuer un peu car ce livre se lit vraiment très vite. J’aurai aimé plus de dialogues entre Léon et son frère, plus d’explications entre eux. Mais ce n’est qu’un détail parce que c’était très très beau et doux à lire et parfois, un peu de douceur, ça fait du bien (surtout sous le ☀️ Montpelliérain!)