Roman

#412 Ceux qui voulaient voir la mer de Clarisse Sabard

Pocket
375 pages
7.60 euros

Chaque jour, elle se tient là, sur son banc habituel. A quoi rêvent les vieilles dames ? Celle-ci a beau être au crépuscule de sa vie, elle a pour prénom Aurore. Et pour peu que Lilou, mère célibataire, veuille bien l’interroger, elle vous dirait qui elle attend. Son seul amour. Le grand. Il s’appelait Albert, lui a sauvé la vie. Rencontré dans le chaos d’une guerre qui voulait sa mort. Aimé à la folie. Parti en éclaireur, dans un lointain New York, et jamais revenu. Mais par quel contretemps, ou quel malentendu ? Soixante-cinq ans plus tard, elle l’attend toujours… Verront-ils un jour enfin la mer ensemble ?

Note: 4.5/5

Mon avis:

Lu en lecture commune avec Lulu du blog Des miettes entre les pages !

Comme toujours avec Clarisse Sabard, j’ai passé un superbe moment. Ca n’a pas été un coup de cœur cette fois, mais sincèrement, cette histoire est incroyable ne serait-ce que du côté des thèmes abordés ou du retournement de situation de la fin que je n’ai pas vu arriver du tout !

La rencontre de Lilou et Aurore va donner un second souffle à la jeune femme. A travers l’histoire de la vieille dame, elle va avancer elle aussi dans sa vie privée et surtout se découvrir un nouvel entourage aimant et bienveillant.

Lorsqu’Aurore raconte son histoire, j’avoue que j’ai été terriblement émue. Nous sommes plongés en pleine guerre en 1943. Et Aurore est juive. Forcément, les horreurs qu’elle va vivre vont forger son caractère et sa vie entière. Pour autant, elle va toujours garder une envie de vivre incroyable et un sens de la famille particulièrement aigue.

Par le biais des lettres de son amour perdu, nous découvrons un Albert amoureux fou d’Aurore. Travailleur acharné, il n’a qu’un objectif, faire venir sa jeune amoureuse près de lui, dans un New York des années 50 en pleine mutation.

J’ai d’ailleurs adoré découvrir la ville à cette époque. Grouillante de vie, de nouveaux artistes, elle n’en garde pas moins un côté sombre et sinistre. Ce sont les années 50 avec tout ce que ça implique : le maccarthysme, la ségrégation, les minorités sexuelles qui se cachent, traquées, les femmes qui doucement s’émancipent… Je ne m’attendais pas du tout à ce genre de thèmes, et j’ai été vraiment happée lors de ces passages.

Tous les personnages sont attachants. J’ai beaucoup aimé les voir se lier peu à peu. Cette solidarité, qui va encore plus rapprocher, pour retrouver Albert coûte que coûte est particulièrement belle.

Quant au dénouement, il m’a bluffée ! J’ai été très émue en comprenant ce qu’il s’était passé réellement. La vie est pleine de surprises et de douleurs. Mais, voir tous ces personnages garder cette joie de vivre malgré tout ce qu’ils ont traversé était fabuleux ! Encore du grand Clarisse Sabard !

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