Roman

#571 Celles qui restent de Samuelle Barbier

Hugo poche
236 pages
7.60 euros

Celles qui restent est une histoire de soeurs. De femmes. De liens si puissants que les rompre bouleverse tout.
Clara est l’aînée, la sage, l’exemple à suivre. Celle qui fait tout comme il se doit, quitte à grincer des dents en se forçant à sourire.
Constance est la cadette. Si discrète, qu’on en oublie qu’elle existe… jusqu’à ce qu’elle décide de cesser d’exister en se jetant du haut d’un pont.
Lucy est la benjamine. Celle qui rit trop fort, parle trop fort, vit trop fort. Parce qu’elle a peur qu’on l’oublie.
Mais il y a aussi Marielle, qui elle, n’a ni sœur, ni frère, ni enfant, tout juste un vieux chien obèse. Celle qui a consacré sa vie aux autres pensait arriver au bout de son chemin dans l’indifférence, jusqu’à ce qu’un ange vêtu d’un manteau rouge se jette d’un pont, juste devant elle, et remette tout en question.

Note : 5/5

Mon avis :

Celles qui restent, c’est l’histoire d’un deuil. Celui de deux sœurs dévastées par le suicide de la troisième. Comment surmonter cette épreuve ? Comment accepter l’inacceptable d’autant plus qu’on n’a aucune réponse ? 

Ce livre est vraiment court. Mais en peu de pages, il transmet une émotion incroyable. Il nous offre des personnages brisés qui vont se reconstruire doucement. 

Clara semble si rigide dans sa vie. Elle s’est toujours occupée de ses petites sœurs comme une mère. Sous ses airs froids, elle les aime d’un amour inconditionnel. Mais la mort de Constance va tout remettre en question. Elle va devoir affronter sa douleur et ce qui ne va pas dans sa vie privée. Clara est touchante et douce et j’ai adoré son évolution. 

Lucy mène une vie plus chaotique. Elle a toujours été protégée par ses sœurs et elle s’est toujours rebellée. Elle est à l’opposé de Clara et la mort de Constance, qui faisait tampon entre elles, vient tout bouleverser. Lucy va réagir différemment au deuil. Elle va se découvrir une force qu’elle ne soupçonnait pas. 

Et puis à côté, il y a Marielle, qui va assister au drame, Antoine, qui a grandi avec les trois sœurs et qui aime profondément Clara. La mort de Constance va aussi changer leurs vies à jamais. 

Comment en si peu de pages, l’auteure a su parler du deuil, différent chez chacun, avec une telle justesse ? La plume est douce et poétique et j’ai trouvé les personnages très profonds. J’ai été émue par tous les thèmes abordés au-delà du deuil omniprésent. Ce n’est pas qu’une histoire de mort, c’est surtout une histoire de sœurs, d’amour, de résilience et de vie. Une pépite !

Alors, vous en pensez quoi?